A la demande du CHU de Brest, le Reprographe a imprimé 120m2 de vinyle pour habiller l’IRM du centre hospitalier. Pour décorer la salle de soin il fallait une impression : une impression résistante pour ce lieu de passages mais aussi une « impression saine », sans rejet de COV. Le designer chargé du projet a donc fait de nombreux tests pour s’assurer que la HP Latex 560 – sur laquelle les décors allaient être imprimés – correspondait bien aux exigences de salubrité requises par l’hôpital. L’impression latex a permis au Reprographe d’emporter le marché. Une fois l’impression faite, l’essentiel de la difficulté a résidé dans la pose de l’adhésif.
Il a fallu travailler en fonction des disponibilités du personnel de santé, des disponibilités de la salle d’examen et en collaboration avec le constructeur de l’IRM : Siemens. Un technicien a été dépêché sur les lieux tout spécialement. Des pièces de la machine devaient être déposées pour permettre un covering correct. L’habillage a été complexe et l’équipe de pose a employé des outils spécifiques et notamment les cutters amagnétiques étaient de mise pour travailler sur ce gigantesque aimant qu’est l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). La pose a duré 4 jours.

Une machine IRM qui au lieu d’être blanche est décorée voilà qui est sympathique. Mais, en fait le projet va bien plus loin. Pour comprendre revenons à sa génèse… Ingrid Brinster, cadre de santé au CHU de Brest et le Docteur Legeas souhaitent améliorer la prise en charge des enfants pour les examens IRM. Spécialisé dans les soins de la mère et de l’enfant, le CHU soigne un nombre important de mineurs et l’univers de l’IRM, très technicisé, est angoissant pour ces derniers.
En faisant des recherches sur le web, Ingrid Brinster découvre les articles HP Latex et la réalisation réalisée pour l’IRM de l’hôpital de Barcelone. Elle prend contact avec un designer, HP et le reprographe. Au-delà de la décoration, l’idée est de créer un parcours dans la salle d’attente, tout au long du couloir, dans la salle d’examen jusqu’à la machine. Les 120m2 d’impression réalisés font partie d’un projet global sur la prise en charge de l’angoisse et de la douleur. L’impression devra rassurer et accompagner. Les couleurs et les graphismes – sur le thème de la mer, Brest oblige – doivent capter l’attention des enfants comme des adultes et les détendre. La qualité et la justesse d’impression étaient essentielles pour que la thérapie porte ses fruits. Le bleu du couloir doit être très dense pour plonger les enfants dans un état hypnotique. Ce projet a été conçu avec des hypnothérapeutes. Les résultats se sont faits sentir très rapidement. Les petits patients n’ont plus eu besoin d’être sédatés pour consentir à l’examen. Plongés dans un état hypnotique, ils sont accompagnés par une étoile de mer qu’ils connaissent bien puisqu’elle leur tient compagnie depuis la salle d’attente. Pour que l’hypnose fonctionne, le graphisme et les couleurs doivent être suffisamment attractifs pour capter leur attention mais assez simples pour ne demander aucun effort de réflexion.

Cette thérapie par l’impression a connu un tel succès auprès des patients comme des soignants qu’Ingrid Brinster souhaite remonter encore plus en amont dans l’accompagnement des patients. Dès la réception des convocations aux examens, enfants et parents pourraient faire connaissance avec l’étoile de mer, devenue la mascotte de l’hôpital. Ils apprivoiseraient ainsi plus volontiers l’univers dans lequel ils devront « s’immerger »… à suivre…